Laterna Magica
JEUDI 10 FEVRIER A 20h30
« La philosophie éclaire comme la lanterne sourde et ne jette de la lumière en avant qu’à la condition de faire de l’ombre derrière elle ».
(Tas de pierres, Victor Hugo)
Bergman raconte que, lorsqu’enfant on le punissait, on l’enfermait dans un placard obscur pour un temps indéterminé. La peur du noir lui inspira une idée qui allait changer sa vie. il cacha, dans un recoin de sa prison, une lanterne aux verres colorés en vert et en rouge. Ainsi, faisant jouer ses mains dans les rayons, projetait-il des ombres qui devinrent des images. Les images animées devinrent des histoires et plus tard des films.
Dorian Rossel explique que son père vouait une admiration totale
et exclusive au metteur en scène suédois. Au point que Bergman,
outre l’intérêt pour son œuvre, se doublait d’une paternité inattendue.
Le spectacle se veut une biographie d’autant plus proche et respectueuse des mémoires de Bergman, que celles-ci s’avérèrent souvent complètement fantaisistes. Qu’importe la vérité vraie. Seule celle qui contribue à mieux appréhender la personnalité profonde du génial réalisateur, doit faire foi. Bergman est un mélange de terreurs, de contrariétés, d’humour souvent noir et d’amour, parfois rose, pour son art comme pour les femmes qui ont croisé sa route. Ses mises en scènes sont dictées par une exigence psychanalytique, mais aussi par une sensualité charnelle.
Le regard bergmanien a quelque chose d’une perceuse électrique qu’il enfonce jusqu’à la lumière.
Comment un metteur en scène, aujourd’hui, ne peut-il pas être tenté d’en mettre à jour les secrets ?
C’est là, le sujet du spectacle de ce soir, qui est une espèce de mise en abyme. Mise en scène de mises en scènes.
Texte Ingmar Bergman I Mise en scène Delphine Lanza et Dorian Rossel Avec Fabien Coquil et Ilya Levin I Lumières Julien Brun I Musique Yohan Jacquier I Son Thierry Simonot I Costumes Eléonore Cassaigneau I Production Compagnie STT
Théâtre
conseillé dès 12 ans
Tarif Détente : de 5€ à 12€