Les larmes du clown / De Victor Sjöström
« J’suis l’pianiste de l’Eden
Vieilles rengaines et mélodies
Tous les jours je joue, je joue
Les airs qui nous f’saient sur Terre
Pleurer des larmes de verre ».
(Le pianiste de l’Eden, Alain Bashung)
Sur l’écran, un film muet de Victor Sjöström, datant de 1924. Ça raconte l’histoire d’un homme spolié et giflé qui refait sa vie et connaît la gloire sous les traits d’un clown qui reçoit à chaque numéro, une pluie de gifles dans l’hilarité générale.
Dans la salle, sur scène, un trio jazz formé de Gaël Mevel (piano, bandonéon et compositions), de Jacques Di Donato (clarinette) et de Thierry Waziniak (batterie).
Ces derniers, entre compositions et improvisations, illustrent les images, sonorisent les scènes, soulignent les mimiques et participent à l’action.
La magie opère, pellicule et partitions ne font plus qu’un. L’on applaudit aux deux.
Lon Chaney, célèbre acteur hollywoodien, en clown, tire des larmes et déclenche les rires.
Le trio, sait ménager des silences quand l’histoire se suffit, quand un mutisme est plus éloquent qu’un accord, et c’est là son élégance et sa nécessité. Sinon il joue formidablement, sans logorrhée, avec une sensibilité qui emporte notre adhésion.
Spectacle total qui saura combler cinéphiles et mélomanes, il s’adresse à tous les publics un peu curieux.
Clarinette
Jacques Di Donato
Percussions
Thierry Waziniak
Piano, bandonéon
et composition
Gaël Mevel
Production
Compagnie Rives